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14 mars 2007

Chirac : Douze années de règne ou la réduction de la fracture sociale à la casse sociale

J. Chirac a donc annoncé qu’après douze ans de mandat, il ne briguerait pas une nouvelle élection. « Fier du travail accompli », il a défendu son bilan, a repoussé l’annonce explicite de son choix personnel pour le vote à venir, laissant Sarkozy s’impatienter. Minimisant les dégâts sociaux de ses mandats, a préféré lancer quelques messages sur le refus des extrémismes, le modèle social français, la révolution écologique...

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12 mars 2007

arton1454

En vérité, le Président de la République le sait, une page se tourne. En laissant le champ libre à N. Sarkozy pour conduire l’UMP à la bataille présidentielle, J Chirac consacre la conversion de la droite française aux thèses les plus ultralibérales.

Tout au long de ces deux mandats, qu’il avait entamés en promettant de réduire la « fracture sociale », c’est au contraire à faire entrer de force notre pays dans le moule des réformes néolibérales qu’il a consacré toutes ses énergies et celles des gouvernements qui lui étaient acquis.

Malgré les NON répétés des Français à toutes ses offensives antisociales et antidémocratiques – dans la rue contre le plan Juppé en 1995, dans les urnes en 1997, lors d’élections législatives qui lui font perdre la majorité en 2004, lors des élections régionales en 2005, lors du référendum européen, dans la rue à nouveau lors des grèves sur les retraites en 2003, des révoltes de banlieues en 2005, du mouvement anti-CPE en 2006- , il aura impulsé cette démolition sociale jusqu’au bout.

Certes il aura su s’opposer à Georges Bush sur la guerre en Irak, ce qui n’est pas rien, surtout quand on voit dans quel dangereux cahots nous plonge l’aventurisme américain. Certes on sait le rôle qu’il a joué pour refuser la tentation à droite de l’alliance avec le FN qui taraudait un temps ses lieutenants d’alors, Balladur, Sarkozy, Pasqua. Et il a relayé cet appel en appelant les Français « à ne jamais composer avec l’extrémisme » à l’heure où la lepénisation des discours à droite va bon train, en tout premier lieu chez celui qui a la charge de mener ce camp là à la bataille.

2002 était une alarme pour toute la République. La droite a refusé de l’entendre, préférant pousser les feux d’une radicalisation de sa politique. Chirac en tête. Peut-être pensait-il ainsi la contrôler ? C’est ce que diront les plus indulgents. Quoi qu’ils en disent, le résultat est là.

Avec Sarkozy et son programme, Chirac transmet le flambeau à la droite la plus dure qu’ait connue notre pays depuis bien longtemps. En appelant le chef de l’UMP à la rescousse aux côtés de de Villepin au lendemain de la victoire du NON au référendum, Chirac a assumé cette transmission. De la même façon, et quoi qu’il s’en défende, Sarkozy partage toute la responsabilité du désastreux bilan du quinquennat qui s’achève.

Chirac-Sarkozy, l’un et l’autre vont continuer de faire valoir leurs différences jusqu’au 22 avril mais c’est pour mieux échapper à la sanction des Français : sanction de son bilan pour le premier, sanction électorale pour le second.

Mais de trahisons en tromperies, tous les deux portent une grave responsabilité dans la crise actuelle. Chirac avec Jospin a inventé le quinquennat et inversé le calendrier électoral pour consacrer la prééminence de l’élection présidentielle. Sarkozy use et abuse de cette machine infernale qui broie le débat démocratique. Chirac n’a pas manqué dans son allocution d’exalter la France. Mais pour que le meilleur de la France continue, il faut d’urgence barrer la route à la droite, sous tous ses masques.

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